Monte à cheval : pourquoi le casque reste votre meilleur allié, même en balade

Monte à cheval : pourquoi le casque reste votre meilleur allié, même en balade

Le casque est à l’équitation ce que la ceinture est à la voiture : un réflexe vital.

Pourtant, son port n’est pas encore universel, et les chiffres montrent des disparités importantes selon les disciplines, les pays et même le niveau de pratique.

Cet article fait le point sur la réalité du terrain, les risques encourus et les implications, y compris sur le plan administratif et assurantiel.


1. Port du casque : que disent les chiffres ?

Les études récentes montrent un taux de port du casque très variable :

  • 75 % des cavaliers interrogés dans une enquête internationale (2 598 participants) déclaraient porter un casque à chaque sortie, 25 % ne le font pas systématiquement (PMC – Helmet Use Among Riders).
  • Dans une étude suédoise sur les accidents graves, 69 % des cavaliers de loisir portaient un casque, contre seulement 13 % des professionnels travaillant avec les chevaux au quotidien (Rural Neuro Practice).
  • Le style de monte influence aussi : 57,5 % des cavaliers en monte classique portaient un casque lors de leur dernière sortie, contre 11,8 % seulement en style western (American Journal of Preventive Medicine).

2. Les risques pour la santé

L’équitation est l’un des sports présentant le plus fort taux de traumatismes crâniens :

  • Environ 15 à 20 % des cavaliers blessés subissent un traumatisme à la tête, souvent à la suite d’une chute (Wikipedia – Equestrianism).
  • Aux États-Unis, les blessures à la tête représentent 60 % des décès liés à un accident équestre (CDC via Wikipedia).
  • Porter un casque homologué permet de réduire de 50 à 70 % le risque de blessure grave à la tête (Equus Magazine).

Une étude publiée dans Sports Medicine – Open a montré que 46 % des casques ne présentaient aucun dommage visible après un accident, ce qui suggère qu’ils avaient absorbé l’impact et protégé efficacement le cavalier (Sports Medicine – Open).


3. Les implications administratives et assurantielles

En France :

  • La Fédération Française d’Équitation (FFE) impose le port du casque en compétition et le recommande vivement en cours encadrés et en loisirs (FFE – Règlements officiels).
  • La notice d’assurance FFE 2025 ne mentionne pas explicitement la monte sans casque comme un motif de refus d’indemnisation. Cependant, dans d’autres régimes d’assurance, l’absence de casque peut être considérée comme une négligence, ouvrant la porte à une réduction ou un refus d’indemnisation en cas d’accident, notamment si le règlement imposait le casque.
  • En cas de litige, l’expert ou le juge peut considérer l’absence de casque comme un facteur aggravant et donner raison à l’assureur dans son refus d’indemnisation, même si le port du casque n’était pas explicitement imposé.

4. Pourquoi certains cavaliers ne portent pas de casque ?

Les raisons les plus fréquentes citées par les cavaliers qui ne portent pas systématiquement de casque (PMC) :

  • 57 % pensent que ce n’est pas nécessaire.
  • 49 % trouvent le casque inconfortable ou mal ajusté.
  • Habitude liée à une discipline (western, travail en liberté, etc.).
  • Recherche d’un style ou d’une esthétique particulière.
  • Fausse impression de sécurité sur des sorties calmes ou en carrière.

5. Nos recommandations

Pour limiter les risques, BeMOGA recommande :

  1. Porter systématiquement un casque homologué (norme CE EN1384 ou ASTM/SEI), quel que soit le contexte.
  2. Si vous le souhaitez, adapter le casque à la saison (modèle ventilé pour l’été, doublure chaude pour l’hiver).
  3. Remplacer le casque après tout choc important ou tous les 3 à 5 ans.
  4. Bien ajuster la jugulaire et le tour de tête pour un maintien optimal.
  5. En tant que moniteur ou encadrant : imposer le port du casque et montrer l’exemple.

Conclusion

Le casque reste la protection la plus simple, la plus efficace et la plus abordable contre les blessures graves à cheval.

Monter sans, c’est prendre un risque inutile, pour sa santé, mais aussi pour sa couverture assurantielle.

Chez BeMOGA, nous défendons la liberté de monter… mais toujours en sécurité.